mercredi, février 12, 2025

Au service de la Ville de Paris

Tout ce qui peut être fait en interne n’est que mieux pour l’entreprise.

Fort de cette maxime, que ce soit la C.P.D.E* avant la 2ème guerre mondiale, EDF de 1946 à 1993, et sa filiale éclairage Citélum de 1993 à nos jours, Tous ont recrutés dans divers corps de métiers pour gérer le service de l’éclairage public de la Ville de Paris. Par exemple, dans les 4 bases d’exploitation du service de l’éclairage public EDF, on trouvait un atelier où l’on pouvait croiser  des agents de formation ajusteurs fraiseurs, chaudronniers, soudeurs, peintres, maçons, mécaniciens (pour le parc autos du service) éclairagistes et électriciens bien sur .
 
A cela on peut ajouter au siège de ce service EP, des dessinateurs releveurs de plans, des techniciens pour gérer le laboratoire de photométrie et tester le matériel des fabricants, d’autres techniciens spécialisés dans les automates qui réglaient les feux de signalisation de la Ville de Paris, deux archivistes photographes, des secrétariats,  des surveillants de travaux, un magasin central et ses magasiniers situé en banlieue, un groupe avec camion laboratoire, chargé de la détection des défauts électriques souterrain, et j’en oublie surement. Il y eu jusqu’à 860 agents dans ce service de l’éclairage public dans les années 1970.
 
Il faut dire que la liste des missions était bien fournie.

Tournée de surveillance de nuit, samedi et dimanche compris, de toutes les rues de Paris pour établir une liste de lampes éteintes à dépanner. Et la liste était longue jusqu’aux années 1980 à cause du nombre élevé de lampes incandescentes (2000 heures de vie).

Remplacement et dépannage de jour de ces lampes 7 jours sur 7.

Remplacement des candélabres accidentés.

Entretien et dépannage des feux de signalisation routière de la capitale, y compris les panneaux de sens interdits éclairés. L’entretien et la pose des autres panneaux faisait aussi partit des missions, sans oublier l’éclairage des urinoirs public!
On ajoute l’entretien en éclairage du Boulevard Périphérique et des souterrains autos, à faire les nuits de fermeture. Pendant de longues années, les barrages de fermeture étaient aussi assurés par EDF avec la police.
Des groupes spécialisés s’occupaient de la maintenance des illuminations des monuments de la ville. A la tête de ces groupes, un bureau d’études chargé de créer des mises en lumière de monuments, y compris pour la province.
 
Pour chapeauter tout ça, un standard téléphonique au siège du service qui recevait les appels d’alertes et qui les transmettait aux 4 bases d’exploitation réparties dans Paris, où des équipes se relayaient 24h sur 24 pour intervenir sur la voie public.
Voilà à quoi ressemblait la gestion d’une ville comme PARIS par un service public.
* Compagnie parisienne de distribution d’électricité.

Jean Jacques LE MOELLIC