jeudi, novembre 14, 2024

Histoire de la Signalisation Routière

Bien qu’il existe très peu de sources historiques sur les signaux routiers, il semblerait que ce soit à Londres, en 1868, qu’un feu de signalisation ait été utilisé pour la première fois. Ce n’est que bien plus tard, en 1912 à Paris que l’on teste le kiosque d’Edmond Goupil, un sémaphore à commande manuel et qu’en 1923 au carrefour des Bd St Denis/Strasbourg, on teste un premier feu de couleur rouge, accompagné d’une sonnerie.

Notre propos est que l’on suive l’évolution de la signalisation routière à Paris à l’aide du tableau chronologique et des photos commentées qui vont avec de 1912 à nos jours.

Idem pour les bornes, les panneaux directionnels ou indicatifs éclairés. Rappelons que dans le contrat édicté par la ville de Paris, avec l’éclairage public, la signalisation routière a toujours figuré au cahier des charges des intervenants.

Chronologie de l’histoire de la signalisation routière à Paris

1912- Les américains installent le 1er feu bicolore électrique à Salt Lake City, une invention de Lester Wire, avec 1 lentille rouge et une verte. A  Paris même année, teste du kiosque d’Edmond Goupil.

1923- Bd de Strasbourg/Grands Boulevard, teste de feux à couleur unique (rouge) commandés manuellement par la police avec sonnerie à l’annonce du changement d’état des feux. Apparition dans les rues de Paris de potelets « sens interdit » éclairés.

1924-Bd de Strasbourg, entrée en fonction du 1er contrôleur électromécanique.

1930- Pose du 1er bouton poussoir piéton au pont des Arts.


Généralisation des bornes hautes BH, et bornes « voulte » BV, sur les chaussées au niveau des passages piétons et des ronds-points, d’abord éclairées au gaz. Multiplication de divers panneaux directionnels ou indicatifs éclairés.

1931- Signature à Genève de la convention introduisant les feux à 3 couleurs.

1932- Premiers équipements automatiques commandés par les véhicules eux-mêmes à l’aide de pédales encastrées dans la chaussée.

1933- Apparition du 1er feu répétiteur à hauteur d’homme.

1934- 11 carrefours désormais équipés de répétiteurs.

1936- Première installation automatique avec cycle déterminé par un préréglage des temps.

1937- Suppression des sonneries sur les potelets à cause des riverains, remplacées par les 3 couleurs, vert, jaune, rouge.

1947- 1er contrôleur électromécanique en service. Expérimentation sur les quais de la rive droite du 1er système de synchronisation des feux permettant une circulation sans à-coups.


Le dispositif augmente rapidement. Il sera raccordé à des postes de commande dont les plus importants sont, CITE, BERGERE, PASQUIER, MAILLOT.

1955- Pose systématique de caissons piétons sur les feux de signalisation.

1957- Réalisation des premières coordinations par moteurs synchrones, sans liaison entre les carrefours.

1959- Apparition des gabarits optiques à l’entrée des souterrains autos.

1958- Le 500ème équipement de carrefour est mis en service le 22 janvier.

1970- 850 contrôleurs de carrefours électromécaniques posés.

1974- La réglementation impose à la place des lettres, les figurines pour les caissons piétons.

1978- 1er contrôleur à micro-processeurs.

1979- 1071 carrefours équipés dont la plupart coordonnés (892).

1980- Les mini-tubes fluo remplacent les lampes incandescentes spéciales signalisation.

1987- Apparition des LEDs sur les feux de signalisation, d’abord sur les caissons piétons.

2000- Généralisation des LEDs dans les feux de signalisation et panneaux indicatifs, parfois de la fibre optique..

2013- La ville de Paris fait remplacer 1500 feux vétustes par des modèles Leds.

Chronologie de l’histoire de la signalisation routière à Paris

(Sources, C.P.D.E, Feux routier, EDF-SEP, Citélum ) – Jean Jacques Le Moellic